L’anorexie mentale (0,3-0,6 % de la population française souffre de ce trouble), la boulimie nerveuse (1-1,5%) et la boulimie hyperphagique (3-5 %) sont des troubles des conduites alimentaires qui touchent un nombre important de personnes et en particulier les femmes. De la restriction anorexique aux compulsions boulimiques, en passant par les vomissements provoqués, ces maladies qui surviennent généralement pendant l’adolescence ne peuvent être considérées comme une simple manifestation de l’adolescence ou de « crise d’adolescence », eu égard à leur retentissement considérable sur le pronostic vital des personnes qu’elles touchent et sur le mode de vie de ces personnes.
Or, dans notre société, les clichés sont encore trop nombreux : “elle est anorexique car elle veut ressembler aux mannequins”, “c’est un régime qui a dégénéré”, “tout est la faute de la mère”, “c’est un caprice de petite fille”, “ça ne touche que les filles ou que les adolescents”… Cela rend la guérison d’autant plus difficile et longue. Ces personnes souffrent sans comprendre les rouages de leur maladie. Ils ne savent pas comment avancer ou comment aider leur ami(e) malade.